Le policier violeur condamné à 9 ans

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avec Nathalie Chevance , modifié à
Philippe Brassart a été condamné pour viol et agressions sur des jeunes femmes en garde à vue.

Philippe Brassart a été condamné mercredi par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à une peine de 9 ans de prison pour avoir violé ou agressé sexuellement cinq jeunes femmes qui se trouvaient en garde à vue. Au terme de trois jours d'audience, les jurés ont suivi le réquisitoire de l'avocat général, Roland Mahy, qui avait demandé une peine de prison contre cet homme de 37 ans, leur demandant de ne pas "descendre en dessous du seuil de huit années et de ne pas monter au dessus du seuil de dix années.

"Ce procès n’est pas celui de la police mais celui d’un sale mec", "qui s’est conduit de façon pitoyable", avait affirmé l'avocat général. "Vous parlez de complot mais vous n’intéressez personne", avait-t-il ajouté en direction de Philippe Brassart. "Ce n'est pas parce qu'il est policier que vous devez le sanctionner plus sévèrement. Ce n'est pas parce qu'il est policier que vous devez le juger moins sévèrement".

Lundi, au premier jour de son procès, l'accusé avait d'abord haussé les sourcils, soupiré ou secoué la tête en signe de dénégation, à l'écoute de l'acte d'accusation énumérant le crime et les délits qui lui sont imputés. Puis, il avait reconnu une "faute professionnelle".

"Il fallait que je sois gentille"

"Si je voulais pas prendre beaucoup (de prison, NDLR), il fallait que je sois gentille", a témoigné, en larmes, une des jeunes femmes victimes. Elle avait été entendue par Philippe Brassart pour une affaire de cambriolage. "Tu me suces, t'es libre, tu me suces pas, tu vas aux Baumettes", aurait lancé l’officier de police à la jeune femme, qui n’a pas accepté.

Une garde à vue "très conviviale"

Revenant sur ce qui s’était passé avec une autre jeune femme sur le banc des victimes, Philippe Brassart a simplement expliqué : "Je trouvais cette fille très, très sympa, j'étais quasiment sous son charme, les rôles de policier et de gardée à vue se sont effacés". "La fellation, je ne l'ai pas forcée, bien au contraire", a-t-il ajouté, parlant d'une "ambiance très conviviale" durant cette garde à vue.