Le plan du gouvernement contre le gaspillage

Le gouvernement a dévoilé vendredi son plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire qui prévoit notamment de simplifier l'affichage des dates de péremption et de favoriser les accords entre grandes surfaces et associations caritatives.
Le gouvernement a dévoilé vendredi son plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire qui prévoit notamment de simplifier l'affichage des dates de péremption et de favoriser les accords entre grandes surfaces et associations caritatives. © MAXPPP
  • Copié
avec Reuters , modifié à
Il a dévoilé vendredi son plan pour diviser par deux le gaspillage alimentaire d'ici 2025.

L'INFO. Le gouvernement a dévoilé vendredi son plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Au menu notamment : simplifier (mais pas repousser) l'affichage des dates de péremption et de favoriser les accords entre grandes surfaces et associations caritatives. Avec ce plan, l’État espère diviser par deux le gaspillage alimentaire d'ici 2025 à l'heure où chaque foyer français jette en moyenne 20kg de nourriture par an, ce qui représente un coût de 400 euros pour une famille de quatre personnes.

>> À LIRE : vers des dates de péremptions plus longues

L'ambition. "C'est l'affaire de chacun, chacun peut agir, peut traquer son propre gaspillage. Ça concerne les consommateurs que nous sommes mais ça concerne aussi les entreprises, les producteurs et la grande distribution", a estimé le ministre de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, sur France Info. "Aujourd'hui le système du don n'est pas au point et donc c'est un enjeu de ce pacte, de faciliter le don par des accords entre une grande surface et une association de solidarité", a-t-il ajouté.

Ce que contiendra le plan. Des filières de récupération des invendus, qui s'appuieront sur le secteur de l'économie sociale et solidaire, vont ainsi être mises en place. Les clients vont être progressivement sensibilisés à l'achat de fruits et de légumes "hors normes esthétiques" et la vente en vrac va être généralisée. Les industriels vont également être incités à simplifier l'affichage des dates de péremption dès décembre 2014, en remplaçant la mention DLUO par la mention "à consommer de préférence avant."  "La mention DLUO, date limite d'utilisation optimale,  aujourd'hui on n'y comprend pas grand-chose, parce qu'on se dit qu'au-delà de la limite ça ne sera plus bon", souligne le ministre Guillaume Garot. "Là on gaspille parce que même si vous dépassez la date limite (d'un paquet de gâteau), il est toujours consommable. Certes, le biscuit sera peut-être moins croustillant mais il aura gardé ses qualités nutritionnelles."

Sensibiliser à l'école. Parmi les autres mesures prévues dans le cadre de ce pacte, la mise en place de formations sur le thème de la lutte contre le gaspillage au sein des lycées agricoles et des écoles hôtelières à la rentrée 2014. L’État va également inscrire des clauses anti-gaspillage dans les marchés publics de la restauration collective d'ici à 2014, qui porteront notamment sur la taille des portions selon le public concerné.