Le père Georges Vandenbeusch accueilli par François Hollande

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
VIDÉO- Le président a loué "le courage, la lucidité et l'abnégation" de l'ex-otage, souriant et fraîchement rasé.

L'INFO. Le prêtre Georges Vandenbeusch, libéré un mois et demi après son enlèvement au Cameroun par un groupe islamiste nigérian, est arrivé mercredi matin à Paris au terme d'une année marquée par de nombreux rebondissements pour les otages français dans le monde. Le Falcon-900 qui le ramenait de Yaoundé en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a atterri peu après 06H30 à l'aéroport militaire de Villacoublay, dans les Yvelines, près de la capitale.

Hollande se félicite de ce "jour heureux". L'otage a été accueilli par le président de la République, qui a salué son "courage, sa lucidité et son abnégation". "C'est un jour heureux que de retrouver notre compatriote retenu trop longtemps", a poursuivi François Hollande, avant de "remercier" une nouvelle fois le président camerounais Paul Biya "pour toutes les interventions qu'il a pu faire".

Et le président de poursuivre en prévenant les Français expatriés dans des zones à risque : "nous avons aussi à alerter la population qui peut être dans ces zones où il y a du danger. Cela vaut pour les prêtres ou pour tous ceux qui ont une mission à accomplir et cela vaut aussi pour des ressortissants qui peuvent un moment se déplacer. (...) Tant que nous n'aurons pas libéré tous nos otages, nous devons être extrêmement rigoureux pour que nous ne puissions pas laisser ces ravisseurs en prendre d'autres".

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"En pleine forme". L'ex-otage, souriant et rasé de frais, a été accueilli à sa descente de l'avion par le président François Hollande, une dizaine de proches dont ses parents adoptifs et des membres du diocèse de Nanterre auquel il est rattaché. Le père Georges, 42 ans, était apparu mardi à Yaoundé un peu amaigri, portant une barbe et vêtu d'un simple tee-shirt blanc. Souriant et l'air détendu, il s'est dit "en pleine forme". "Je mesure bien la chance que j'ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps", a-t-il déclaré.

Le père Georges Vandenbeusch

Détenu au Nigeria. Le prêtre, qui avait été enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par une quinzaine d'hommes armés du groupe Boko Haram dans l'extrême nord du Cameroun, a brièvement évoqué sa captivité: "J'étais sous un arbre pendant un mois et demi. Sept semaines ça fait beaucoup d'heures, quand on est otage et qu'on a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler." "C'est l'ennui terrible, de la tristesse et de la colère", a-t-il résumé. Il a confirmé avoir été détenu au Nigeria voisin, aux mains de ravisseurs parlant Haoussa, langue du nord du pays le plus peuplé d'Afrique, dans une zone frappée depuis Noël par "des bombardements".

Peu de détails. Le cloches de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Sceaux, où le père Georges officiait avant de partir dans le nord du Cameroun, en 2011, dans le cadre d'un échange entre diocèses, avaient sonné mardi à l'annonce de sa libération par le président Hollande. Très peu de détails ont filtré sur les circonstances qui ont entouré cette libération. L'ex-otage a été libéré mardi en début de matinée dans le nord du Cameroun, selon une source diplomatique française. L'armée nigériane a en tout cas assuré ne pas avoir été impliquée dans sa libération.

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