Le passeport biologique, outil antidopage

  • Copié
avec AFP

Le passeport biologique, au centre d'une proposition de loi adoptée mardi par le Sénat, est une approche novatrice de la lutte antidopage qui consiste à soupçonner des pratiques dopantes chez un sportif en observant les effets indirects sur son organisme. Si pendant 40 ans, la lutte antidopage consistait essentiellement à rechercher des traces d'une substance interdite dans les urines ou le sang d'un athlète, elle a pris une tournure nouvelle avec l'apparition du passeport biologique ces quatre dernières années.

Le passeport est un document électronique consignant tous les tests passés par un sportif, à partir desquels est établi un profil. En cas de variations anormales de son profil et notamment de certains paramètres sanguins, le sportif peut être accusé de dopage. Le passeport biologique ne remplace pas les contrôles antidopage classiques. Il contribue plutôt à les renforcer, en permettant un meilleur ciblage.

La fédération internationale de cyclisme (UCI) a joué les pionnières en se lançant la première dans l'aventure en janvier 2008, suivie par des sports d'hiver, comme le biathlon, le patinage et le ski. Depuis que l'Agence mondiale antidopage (AMA) a établi un cadre réglementaire au passeport en décembre 2009, et surtout depuis que le Tribunal arbitral du sport (TAS) a reconnu sa validité juridique en 2009 et 2010, de plus en plus de fédérations l'ont adopté, notamment le triathlon, l'athlétisme et la natation.