Le meurtrier présumé de la joggeuse a tenté de se suicider

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Manuel Da Cruz a été retrouvé inconscient jeudi dans sa cellule de Fleury-Mérogis où il était placé en isolement.

Le meurtrier présumé de Marie-Christine Hodeau a tenté de se suicider en absorbant des médicaments dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les informations d'Europe1. Jeudi, peu après 7 heures, le détenu a été retrouvé inconscient dans la cellule où il a été placé en isolement à Fleury-Mérogis dans l'Essonne. Transporté d'urgence à l'hôpital d'Etampes, l'homme serait hors de danger après avoir subi un lavage d'estomac.

Deux lettres, dans lesquelles il demandait pardon à la famille de la victime, exprimant ses "regrets pour le malheur qu'il avait pu causer", ont été retrouvées dans sa cellule, selon des sources proches du dossier et judiciaire. Il évoquait également son intention de mettre fin à ses jours. Une lettre était à l'intention de la famille, l'autre à celle du juge d'instruction.

Laurent Caruso, l'avocat de Manuel Alves Ribeiro Da Cruz, 47 ans, a indiqué qu'il n'était "pas surpris" du geste de son client, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, et l'a interprété comme un "acte de désespéré". Le conseil de la famille de la victime, Dominique Polion, a quant à lui estimé que cette tentative de suicide pouvait être interprétée comme "une prise de conscience de sa responsabilité". Il souhaite également "une surveillance toute particulière de la part de l'administration pénitentiaire, pour que ce genre de geste n'arrive pas de nouveau et anéantisse un procès que nous attendons tous".

Poursuivi pour l'enlèvement, le viol et l'assassinat de Marie-Christine Hodeau, une assistante maternelle habitant Milly-la-Forêt, Manuel Da Cruz est incarcéré depuis le 30 septembre. Lors de son enlèvement, elle était parvenue à relever le numéro d'immatriculation de la voiture utilisée par son ravisseur. Depuis le coffre du véhicule, elle avait réussi à joindre les gendarmes, qui ont retrouvé le véhicule et interpellé son conducteur quelques heures après l'enlèvement. D'importants moyens avaient été déployés pour tenter de retrouver la disparue. Après 48 heures de garde à vue, pendant lesquelles il avait nié les faits, Manuel R. avait finalement reconnu dans le bureau du juge d'instruction avoir enlevé et étranglé la victime. Son corps dénudé avait été retrouvé quelques heures après ses aveux, sur ses indications, dans un bois proche de Boissy-aux-Cailles (Seine-et-Marne).