Le groupe Doux mis en vente

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avec AFP
Après l'échec d'un plan de redressement, le leader européen de la volaille va être vendu.

Triste dénouement pour le groupe Doux. Étranglé par ses dettes, le leader européen de la volaille va être vendu, après l'échec de son plan de redressement. L'information a été confirmée vendredi par l'administrateur judiciaire de Doux.

Pas de mise en vente à la découpe

"Au bout de trois semaines d'observation, on a fait le constat que la trésorerie est trop difficile et que l'on vit d'expédient (...) on ne va pas durer longtemps comme cela", a expliqué Régis Valliot, administrateur judiciaire chargé du dossier depuis le 1er juin. "On amorce officiellement la procédure de recherche d'un repreneur pour l'entreprise", a-t-il ajouté.

Ce dernier a toutefois démenti toute rumeur de mise en vente à la découpe, comme l'avait annoncé un peu plus tôt Le Monde. Régis Valliot a précisé que le groupe sera vendu globalement pour "ménager la filière".

Une des priorités du gouvernement

Une nouvelle qui intervient alors que quelques heures plus tôt, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait appelé à la mobilisation des partenaires bancaires. Avec un objectif clair : trouver une solution financière pour permettre la poursuite de l'activité du groupe volailler Doux.

Jeudi, Xavier Beulin, le président de la FNSEA, avait appelé de son côté à une "solution rapide" pour sauver ce groupe alors que de nombreux éleveurs n'ont pas été payés, pour certains depuis plusieurs semaines. La semaine dernière la FNSEA, principal syndicat agricole français, s'était alarmé de problèmes d'approvisionnement pour plus d'une centaine d'élevages.

Leader européen de la volaille, le groupe familial Doux, basé à Châteaulin, dans le Finistère, compte 3.400 salariés et travaille avec 700 à 800 éleveurs. Il a été placé en redressement judiciaire le 1er juin, à sa demande. Doux est plombé par une dette globale de quelque 437 millions d'euros, selon la CGT.