Le film le plus rentable de 2010 est...

L'histoire des moines de Tibéhirine a attiré 3,2 millions de spectateurs depuis sa sortie en septembre pour un coût de 4 millions d'euros.
L'histoire des moines de Tibéhirine a attiré 3,2 millions de spectateurs depuis sa sortie en septembre pour un coût de 4 millions d'euros. © DR
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Des hommes et des Dieux a fait 3,2 millions d'entrées en salle pour un coût de 4 millions d'euros.

Ce ne sont pas forcément les films aux plus gros budgets qui sont les plus rentables. En témoigne la première place du film Des Hommes et des Dieux au palmarès établi par le magazine professionnel Le Film français. Ainsi, le succès inattendu du film de Xavier Beauvois produit pour un budget relativement modeste de quatre millions d'euros a été le long-métrage le plus rentable de 2010.

L'histoire des moines de Tibéhirine, Grand Prix à Cannes et 11 fois nommée aux prochains César, a attiré 3,2 millions de spectateurs depuis sa sortie en septembre, selon son distributeur Mars, soit un taux de rentabilité de 229%, a calculé Le Film français. Ce taux met en rapport les recettes des films en salles - entre le 29 décembre 2009 et le 2 février 2010 - et leur budget.

Trois films ont amorti leur coût de production en 2010

En deuxième position, L'Arnacoeur, de Pascal Chaumeil avec Vanessa Paradis et Romain Duris, produit pour 9,7 millions d'euros, a atteint 113% de rentabilité avec 3,7 millions d'entrées, devant Mammuth, de Gustave Kervern et Benoît Delépine et avec Gérard Depardieu, qui avec un budget minime de 2,5 millions d’euros a atteint les 900.000 spectateurs. Un film qui a amorti à 100% les frais de production engagés.

"Trois oeuvres seulement, selon nos estimations, peuvent se prévaloir d'avoir totalement amorti leur coût de production en 2010", souligne la rédaction du magazine. Ainsi, le plus gros carton français au box-office, Les Petits mouchoirs de Guillaume Canet et ses 5,3 millions d'entrées avait aligné plus de 17 millions d'euros de production. En dépit de son succès, son taux d'amortissement n'a été que de 88%.

A l'autre bout de la chaîne, Hors la Loi de Rachid Bouchareb, qui a coûté plus de 20 millions d'euros n'atteint que 6% de rentabilité, un gouffre. Sur la décennie écoulée, Bienvenue chez les ch'tis reste inégalé avec un taux de 565% - 10 millions d’euros de budget et 20 millions d'entrées, devant Les Choristes et le documentaire Etre et avoir.