Le cœur des femmes passé au microscope

La mortalité cardio-vasculaire chez les femmes n’a cessé d’augmenter en France sur ces dix dernières années.
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avec Mélanie Gomez , modifié à

Un programme de recherche est lancé pour étudier la spécificité de leurs maladies cardiaques.

Une femme sur trois meurt de maladie cardiovasculaire. En France, l'infarctus du myocarde et l'attaque cérébrale sont les premières causes de mortalité chez les femmes. Pour comprendre pourquoi ces cardiopathies sont souvent différentes voire plus graves que chez les hommes, le premier programme de recherche français baptisé "Cœur de femmes", a été lancé mardi par la Fondation recherche Cardio-Vasculaire et l'Institut de France.

"Ce que l'on voudrait faire à travers cette fondation, c’est comprendre pourquoi le cœur de la femme est tout aussi sensible, quels sont les déterminants identiques et quels sont les déterminants spécifiques au cœur de la femme", explique sur Europe1, le professeur Alain Tedgui, directeur du centre de recherche cardiovasculaire de l'Hôpital européen Georges Pompidou.

"Par exemple, les symptômes chez la femme sont relativement différents. On ne va pas se plaindre de la même façon. Les mécanismes, on ne les connaît pas. Anatomiquement, on sait que les vaisseaux sont plus fins donc est-ce qu’on peut en conclure qu’ils sont plus fragiles, pourquoi pas. En tout cas, des études doivent être menées", poursuit le Pr Tedgui.

8,5 millions de décès dans le monde

"Dans le domaine de la recherche, l'objectif; c’est mieux comprendre. Est-ce qu’on doit traiter le problème de la maladie coronaire chez la femme exactement de la même manière qu’on la traite chez l’homme ou est-ce qu’il y a des différences qu’il faut que l’on découvre ?", conclut-il.

Le programme est soutenu par le comité "les femmes de cœur" composé de personnalités célèbres : Simone Veil, Elisabeth Badinter, Hélène Carrère d’Encausse, Amélie Nothomb et bien d'autres. Chaque année, 8,5 millions de femmes meurent d'une maladie cardiovasculaire dans le monde.