Le FLNC ressort de l’ombre

© Reuters
  • Copié
avec Jean-Sébastien Soldaïni, AFP et Reuters , modifié à

L’organisation corse a tenu une conférence de presse dimanche en hommage à Charles-Philippe Paoli.

Le Front de libération nationale corse (FLNC) a tenu dimanche soir en Haute-Corse une conférence de presse clandestine, dans un bois près de Bastia, la première depuis plusieurs mois. L’organisation était devenue quasi silencieuse.

Une conférence de presse à valeur d’alerte

Mais la formation corse est sortie du bois dimanche pour rendre hommage à Charles-Philippe Paoli. Agé de 41 ans et assassiné le 29 juin dernier à Folelli, en Haute-Corse, il avait été condamné à six ans de prison par la dixième chambre de la cour d'appel en 2005 pour des extorsions en lien avec du terrorisme.

"C'était un militant historique de notre organisation et un homme exemplaire. Ceux qui ont accompli cet acte n'ont pas mesuré sa portée, ni ses conséquences", a prévenu un porte-parole des indépendantistes entouré d'une trentaine d'hommes armés et cagoulés.

"Notre organisation saura faire face", a indiqué le porte-parole avant d’ajouter : "cette mort est injuste et inexplicable mais elle renforce notre détermination". Et le représentant du FLNC d'imputer cet acte à "des groupes mafieux". Le porte-parole a déploré que cette mort intervient "au moment où le mouvement national est en passe d'arracher d'importantes avancées politiques", ce qui le "rend triste" mais "renforce (sa) détermination".

Pas de revendication du complexe de Santa-Maria-Poggio

Le FLNC en a profité également pour démentir toute implication dans l’attentat à l’explosif à l’encontre d’un complexe immobilier en construction à Santa-Maria-Poggio, au sud de Bastia, où intervenait la SARL Paoli, dans la nuit du 26 au 27 juin. Le bâtimens avait été considérablement endommagé et des inscriptions "FLNC" figuraient sur le bâtiment.