Le Charles de Gaulle immobilisé

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avec AFP
Une nouvelle avarie du porte-avion l’oblige à rester à quai "plusieurs semaines".

Une nouvelle anicroche dans la longue et tourmentée histoire du porte-avion Charles de Gaulle. Le fleuron de la marine française va être contraint de rester à quai plusierus semaines en raison d’une avarie dans le circuit de propulsion arrière.

 

Mercredi soir, alors qu'il était au large de Toulon à 24 heures d'un départ en déploiement de quatre mois dans l'océan Indien, le porte-avions nucléaire a dû rentrer à quai pour "corriger un défaut d'isolement électrique détecté sur une armoire de contrôle d'une soupape de sécurité du circuit de propulsion arrière".

 

Série d’avaries

 

"Ce défaut d'isolement électrique a été traité", a annoncé samedi soir la marine dans un communiqué, mais "les investigations menées ont mis en évidence un dysfonctionnement sur une soupape de sécurité". Pour changer cette soupape, précise la marine, une intervention "estimée à plusieurs semaines" est nécessaire.

 

Depuis son lancement en 1994 et son admission en service actif en 2001, le Charles de Gaulle, seul bâtiment de surface français à propulsion nucléaire, a connu une série d'avaries. La plus connue reste celle survenue lors d'une série d'essais le 10 novembre 2000 au large de la Guadeloupe, où la cassure d'une pale de l'hélice bâbord l'avait contraint à regagner Toulon. Mis en chantier en 1987, le navire avait en outre vu sa construction ralentie par des contraintes budgétaires jusqu'à son lancement en 1994.

 

Dissuasion

 

Instrument de puissance - il peut parcourir 1.000 km en 24 heures -, le Charles de Gaulle est également l'un des vecteurs de la dissuasion puisqu'il peut embarquer des armes nucléaires. Il embarque sur son pont une trentaine d'aéronefs, dont 10 Rafale et deux avions radars Hawkeye.

 

Mais en dehors de ses avaries, le bâtiment doit de toute façon connaître de longues périodes d'inactivité exigées, 18 mois, pour renouveler le combustible nucléaire de ses réacteurs.