Le CHU d'Angers a été mis en examen jeudi pour homicide involontaire par personne morale, trois ans après le décès par embolie pulmonaire d'une jeune femme de 27 ans après une intervention tardive des secours. C'est ce que révèle le quotidien Le Courrier de l'Ouest. Cette mise en examen fait suite à celle de la permanencière du Centre 15 ayant pris en charge les appels de l'époux de la jeune femme, qui avait porté plainte, a précisé le quotidien.
Le 9 avril 2009, Arnaud Blot, ambulancier au CHU, avait assisté impuissant, à son domicile, au malaise puis à la perte de conscience de son épouse Christelle, appelant, selon le journal, "pendant près de 40 minutes" les urgences en décrivant la dégradation alarmiste de son état de santé. "A quatre reprises, la permanencière n'avait pas envoyé d'ambulance", rapporte le quotidien. Ce sont finalement les pompiers, vers lesquels Arnaud Blot s'était retourné, qui avaient pris en charge la jeune femme près de 50 minutes après son premier appel, la transportant inconsciente aux urgences où son décès devait être constaté.
Un rapport de l'inspection des services (Igas) a "conclu à l'absence de faute du CHU", a indiqué samedi Me Alain Fouquet, l'avocat du centre hospitalier. La permanencière "a mal évalué la situation, c'est vrai, mais ce n'est pas parce qu'elle est mauvaise, mal formée ou négligente, mais parce qu'elle a été confrontée à une situation particulière de coupures répétées du téléphone" d'Arnaud Blot, qui secourait sa femme, a précisé l'avocat, affirmant que les secours ont été déclenchés au bout de 20 minutes.