La pression monte pour BP

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
BP est sommé par les Etats-Unis de revoir ses plans contre la marée noire du Golfe du Mexique.

Le géant pétrolier a moins de 48 heures pour s'organiser de façon à mieux contenir la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique. C’est le compte-à-rebours qu’ont lancé les garde-côtes américains. Ils estiment que le groupe britannique n'en fait pas assez jusqu'à maintenant.

"Je m'inquiète du fait que vos plans actuels ne permettent pas une mobilisation maximale des ressources afin de parvenir à la capacité de récupération (de brut) correspondant aux nouvelles estimations sur la fuite", a écrit l'amiral des garde-côte James Watson dans une lettre adressée au directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles. Cette lettre des garde-côtes, datée de vendredi, a été rendue publique samedi.

"Répondre de façon efficace"

D’autre part, le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron se sont mis d'accord samedi pour affirmer que "BP devait faire tout son possible pour répondre de façon efficace à la situation", a précisé la Maison Blanche.

En réponse, BP a déclaré samedi qu'il appréciait l'"engagement constructif" de Londres et de Washington dans le contentieux lié à la marée noire qui ravage le golfe du Mexique. Barack Obama a notamment assuré à David Cameron que ses vives critiques envers le géant britannique du pétrole n'avaient "rien à voir avec la nationalité" de la compagnie. Et le président américain a "clairement expliqué qu'il n'avait aucun intérêt à dévaloriser BP¨, ont expliqué les services de David Cameron.

5.260 tonnes se déversent chaque jour

BP a assuré qu'il attendait beaucoup de sa rencontre avec Barack Obama, le président suédois de la firme étant convoqué mercredi pour une réunion sur la plus importante catastrophe environnementale de l'histoire des Etats-Unis.

Jusqu'à 40.000 barils de pétrole - soit 5.260 tonnes - se déversent chaque jour dans le golfe du Mexique, selon l'estimation haute fournie jeudi par des experts mandatés par l'administration américaine pour évaluer l'ampleur de la fuite. L'estimation basse tourne autour de 20.000 barils.