La police évacue Les Enfants de Don Quichotte

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Enfants de Don Quichotte, qui avaient dressé une centaine de tentes sur les berges de la Seine à Paris, ont été évacués vendredi à 22h30 par la police. Samedi, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a dénoncé cette "répression policière".

A Paris, les tentes des Enfants de Don Quichotte ont été délogées vendredi des berges de la Seine, par la police. "Ils ont pris les tentes, tout a disparu", a déclaré une des membres de l'association.

Quelques heures avant, Les Enfants de Don Quichotte avaient annoncé, sur le site Twitter, une installation "réussie" à Paris sur le quai des Tuileries. Les tentes, pour la plupart de couleur verte, étaient reliées les unes aux autres et arrimées avec des pierres sur la berge, entre la passerelle de Solférino et le Pont Royal.

Les Enfants de Don Quichotteont expliqué vouloir remettre au premier plan la question du logement, et presser Nicolas Sarkozy de se "saisir du dossier". "Avec la crise, le développement de la précarité, le risque nouveau pour des gens de milieux de divers, en perdant leur travail, de se retrouver à la rue, un plan de relance du logement s'impose de façon urgente",a précisé le leader du mouvement Augustin Legrand.

L'association misait sur l'installation un peu partout en France de campements solidaires et le soutien de la population pour rendre le mouvement "visible." Vendredi, des tentes ont également été installées, dans plusieurs grandes villes comme Toulouse, Caen et Strasbourg.

L’association avait préparé la mobilisation sur son site internetet diffusé une vidéo appelant les internautes à venir camper.

Les Enfants de Don Quichotte étaient apparus sur la scène publique fin 2006 avec l'organisation en plein Paris, au bord du Canal Saint-Martin, d'un vaste campement de sans-abris, qui avait permis de donner une forte exposition médiatique aux revendications des personnes privées de logement.

Samedi, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a dénoncé "la répression policière à l'instigation du gouvernement Fillon" qui "frappe les associations" se mobilisant "en faveur du droit au logement pour tous".