La liesse des Tunisiens de France

© MAXPPP
  • Copié
avec agences , modifié à
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour soutenir le soulèvement populaire en Tunisie.

Environ 8.000 manifestants ont célébré à Paris samedi la chute du président tunisien Zine El Abdine Ben Ali. Essentiellement composé de Tunisiens, Franco-Tunisiens et représentants des partis de gauche français, le cortège s’est réuni place de la République.

Un groupe de jeunes gens portaient des cercueils recouverts de drapeaux tunisiens avec des pancartes "Merci à nos martyrs, nous ne vous oublierons jamais". "On a fait la révolution, rien ne doit plus être pareil, on ne va pas se laisser voler la victoire du peuple", a témoigné Hedi, un étudiant de 17 ans. Najet Mizoni, professeur de droit de 59 ans, se disait "heureuse d'être là, de participer à la première révolution dans le monde arabe".

Des manifestations dans les grandes villes

Le centre-ville de Marseille a été investi par plus de 2.000 personnes. Aux cris de "Ben Ali assassin" ou "Ben Ali en justice", les manifestants on défilé dans le calme en arborant de nombreuses pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Hommage à nos martyrs", "Main dans la main pour la démocratie", "Retour à la paix civile" ou encore "Saoudiens collabo".

A Lyon, quelque 800 personnes en liesse ont chanté l'hymne national. "Il n'y a pas que Ben Ali qui doit partir. Il faut démanteler les rouages de la dictature, du parti-Etat qui règne depuis l'indépendance", a réclamé Chérif Ferjani, universitaire co-organisateur de la manifestation.

A Lille, environ 450 personnes ont manifesté. Parmi les drapeaux tunisiens, flottaient également les couleurs marocaines et algériennes. "Ben Ali, t'es parti, Bouteflika, casse-toi", scandaient les manifestants à l'adresse du président algérien, demandant également le départ du chef d'Etat égyptien, Hosni Moubarak.

D’autres manifestations ont eu lieu un peu partout en France. Quelque 7 à 800 personnes ont été dénombrées à Nantes, un millier à Nice, environ 300 à Strasbourg et entre 350 et 500 à Toulouse. Des scènes de liesse ont également été observées à l’étranger avec notamment 200 personnes à Lausanne et 800 à Genève.