La justice est "difficile à comprendre" pour les Français

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avec AFP , modifié à
SONDAGE - C'est ce que pensent 90% des Français. Sans compter les trois quarts des sondés qui pensent que la justice fonctionne mal.

L'INFO. Plus des trois quarts des Français pensent que la justice fonctionne mal, neuf sur dix estiment difficile d'en comprendre les ressorts et près des deux tiers trouvent les juges "pas assez sévères", selon un sondage CSA pour l'Institut pour la Justice (IPJ) publié lundi. Les Français ont en majorité une mauvaise image des juges mais ne les considèrent pas pour autant comme les principaux responsables du mauvais fonctionnement de la justice, mettant plutôt en avant leur manque de moyens, note également cette étude.

D'"assez mal" à "très mal" pour 77%. A la question : "Estimez-vous que la justice fonctionne très bien, assez bien, assez mal ou très mal", 49 % des sondés répondent "assez mal", 28 % "très mal", soit un total de 77 %. 46 % pensent qu'elle fonctionne "plutôt moins bien qu'il y a quelques années", 45 % ni mieux ni moins bien, 6 % plutôt mieux. 91 % jugent par ailleurs difficile pour un citoyen de comprendre comment marche la justice (27 % "très difficile"). Dans leur commentaire, CSA et l'IPJ, un organisme classé à droite, pensent que "cette perception n'est probablement pas pour rien" dans le sentiment qu'elle fonctionne mal.

La mauvaise image des juges. Plus de la moitié (54 %) des personnes interrogées disent aussi avoir une mauvaise image des juges (proportion nettement plus forte à droite qu'à gauche), tandis que 36 % en ont une bonne image. 62 % pensent que les juges sont "plutôt dépendants vis-à-vis du pouvoir politique" et la même proportion les trouve "pas assez sévères". Pour 72 % des personnes interrogées, "la priorité, pour lutter contre la récidive" est de "renforcer la fermeté des jugements" visant les récidivistes et "de limiter les remises en liberté". Pour 24 %, il faut "développer des dispositifs de suivi et de réinsertion en dehors de la prison".

Quant aux "principaux problèmes à traiter", les réponses portent en premier sur "les délais de traitement et de jugement des affaires (63 %), suivis du manque de moyens à disposition des juges (51 %).
Ce sondage a été réalisé par internet du 18 au 20 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.006 personnes de 18 ans et plus constitué d'après la méthode des quotas.
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