La filière "Bagdad" en procès à Paris

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Le procès d'une trentaine de personnes soupçonnées d'avoir participé à une filière irako-kurde d'immigration irrégulière vers le nord de l'Europe, dite "filière Bagdad", s'est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris, pour une durée d'un mois. Sur les 28 prévenus, huit comparaissent détenus. Tous doivent répondre d'"aide à l'entrée et au séjour irrégulier en bande organisée" et d'"association de malfaiteurs". Ils encourent jusqu'à dix ans de prison. En juin dernier, lors d'une vaste opération conjointe, les polices de dix pays européens avaient interpellé 105 responsables et passeurs présumés de cette filière. Les enquêteurs s'étaient targué à l'époque d'avoir effectué "la plus grosse" action de ce type jamais réalisée dans l'UE. Les migrants, en provenance essentiellement du nord de l'Irak, mais également de nationalités iranienne, afghane, pakistanaise, chinoise et bengalie, gagnaient la France par la Turquie, la Grèce, et l'Italie, avant de tenter de rallier le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède ou la Norvège.