La communauté des Béatitudes surveillée

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avec AFP

La communauté catholique des Béatitudes, dont un ancien membre est jugé depuis mercredi à Rodez pour des attouchements sur des dizaines d'enfants, reste un objet de vigilance pour la Milivudes, a indiqué mercredi à Toulouse son président, Georges Fenech. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) "continue à exercer une certaine vigilance sur ce groupe", a déclaré à l'AFP M. Fenech, tout en "constatant que les choses ont bougé" et que la communauté a "fait son mea culpa".

Le frère Pierre-Etienne Albert, ancien chantre des Béatitudes, a reconnu des attouchements sur une cinquantaine d'enfants dans toute la France. La communauté a reconnu la veille du procès "des actes très graves" et a exprimé "aux victimes et à leur famille sa douleur, son regret, sa honte devant de tels abus". Elle dit avoir engagé un processus d'assainissement. "Mieux vaut tard que jamais", a estimé Georges Fenech à propos du procès en souhaitant que "justice sera rendue".

Il s'est dit "rassuré par la prise de conscience de l'Eglise", dont l'attitude est sévèrement condamnée par les victimes qui lui reprochent d'avoir su ce qui se passait et de n'avoir rien fait pour que cela cesse. La communauté des Béatitudes, née en 1973, est toujours présente sur tous les continents et a été érigée en 2011 par Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, en "Association publique de fidèles en vue de devenir une nouvelle Famille ecclésiale de vie consacrée".