La colère des pêcheurs de Sète

Les marins pâcheurs de Sètes sont en colère.
Les marins pâcheurs de Sètes sont en colère. © Maxppp
  • Copié
avec Nathalie Chevance , modifié à
REPORTAGE - Les pêcheurs veulent dénoncer la hausse historique du prix de l’essence.

La flambée des cours du pétrole touchent de plein fouet les marins pêcheurs de Sète, dans l'Hérault. Plusieurs actions ont été organisées ces derniers jours pour attirer l’attention des pouvoirs publics. L’accès au port de commerce a été bloqué et les marins ont manifesté devant la Préfecture de Montpellier.

La facture d’un plein de gazole a doublé. Résultat, les salaires des trois marins sont passés en dessous du SMIC. Pascal Germa, patron pêcheur, utilise le système D pour limiter sa consommation de carburants, même à prix détaxés. "J’ai réduit la taille de mes filets. J’ai posé un économètre sur le moteur. (…) Quand on y arrive plus, on y arrive plus", lance-t-il, avant d’ironiser : "c’est à se demander si à Bruxelles, là-haut, ils savent qu’il y a une mer Méditerranée".

Le patron pêcheur ne cache pas sa colère :

Pas question pour autant pour le gouvernement d’accorder une aide direct au gazole. Seule solution pour les pêcheurs, l’arrêt temporaire. "Ça permet juste aux entreprises et aux marins d’être payé pendant qu’il reste à quai, évidemment dans une période où le gasoil est extrêmement cher et couteux", explique Bertrand Venling, directeur de la Sathoan, l’organisation des pêcheurs sétois.. Il faut savoir qu’à ce jour, quand les unités sortent à la mer, elles perdent de l’argent. Elles dépensent plus d’argent en carburant qu’elles ne gagnent en poisson".

Finalement, les 92 chalutiers de Méditerranée ont obtenu un petit coup de pouce. Chaque bateau devrait toucher entre 1.400 et 2.500 euros pour ne plus naviguer. Cette mesure est une première pour les chalutiers français de Méditerranée.