La Tribune : une reprise avec 50 salariés

Les repreneurs tablent sur un chiffre d'affaires de 8 à 10 millions d'euros à terme.
Les repreneurs tablent sur un chiffre d'affaires de 8 à 10 millions d'euros à terme.
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avec AFP , modifié à
FER et Hi-Média veulent développer le site et créer une version hebdomadaire du journal.

Après 27 ans d'existence et la publication lundi du dernier numéro de La Tribune, le tribunal de commerce de Paris a acté la reprise du quotidien économique par le tandem France Economie Régions (FER) et Hi-Média. Ce projet valide donc le choix de conserver 50 salariés sur les 165 au total, dont 31 journalistes. Une déclinaison hebdomadaire du journal va ainsi être créée.

"Le plus dur est devant nous", a déclaré Jean-Chistophe Tortora, patron de FER et président du Groupe La Tribune à partir de mercredi prochain. La Tribune est un capital humain avec une rédaction très compétente (...) C'est un nouveau départ. La Tribune.fr a 2 millions de visiteurs uniques qui sont fidèles. Nous visons les 3 millions en 2013", a-t-il ajouté.

Un objectif de tirage de 100.000 exemplaires

Jean-Christophe Tortora a pour ambition de donner un ancrage plus régional à La Tribune. Pour cela, une stratégie bi-média a été adoptée avec un site Internet d'information en continu et un hebdomadaire dont le premier numéro sortira le 6 avril, avec un objectif de tirage de 100.000 exemplaires. FER et Hi-Media entendent investir 7 millions d'euros dans La Tribune, qu'ils ont repris pour 150.000 euros.

Selon Les Echos, les magazines actuels du groupe (à Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Lyon et Nice) ont pour vocation de passer sous la marque La Tribune. Quatre nouvelles villes pourraient être ouvertes au mois de février (Rennes, Nantes, Strasbourg et Lille). Le groupe Hima voudrait ainsi couvrir les vingt principales métropoles françaises. Toujours selon le quotidien économique, les repreneurs tablent sur un chiffre d'affaires de 8 à 10 millions d'euros à terme dont 50% générés par le papier et 20% par le site Internet (dont une partie serait payante) et 30% par le hors-médias.

Une procédure de sauvegarde

L'autre offre qui n'a pas été retenue, celle de la Finance patrimoniale d'investissements (LFPI),  prévoyait la reprise de 40 salariés dont 20 journalistes mais aussi la fin de la version papier du quotidien. Ce groupe souhaitait investir près d'un million d'euros.

Depuis sa création le 15 janvier 1985, le quotidien économique avait changé plusieurs fois de main. L'entrepreneur de médias Alain Weill (BFM, RMC) l'a repris à LVMH en 2008 avant de  jeter l'éponge deux ans plus tard en cédant 80% du capital à sa directrice générale, Valérie Decamp. Faute de convaincre de nouveaux investisseurs, Valérie Decamp avait demandé pour La Tribune la protection de la justice (procédure de sauvegarde), puis sa mise en redressement judiciaire en décembre dernier.