La Sofres dégraisse, les syndicats pestent

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avec AFP

La Sofres s'est séparée de près de 200 salariés vacataires, dont certains employés depuis vingt ans, dans des conditions contestées par les syndicats, suite à la cessation d'activité d'une filiale de cet institut de sondage, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Une intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFTC, CGE) entend saisir les prud'hommes pour tenter d'obtenir la requalification en contrat à durée indéterminée (CDI) de 176 vacataires, qui effectuaient des enquêtes de comptage de passagers dans les bus franciliens.

 

Ce contrat avec le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), qui constituait 90 à 95% de l'activité de Sofres-Communication, a été perdu fin 2010. "La requalification des contrats est un préalable pour pouvoir mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi qui permettrait de les indemniser en fonction de leur ancienneté ou de les reclasser dans l'entreprise", a expliqué Arnaud Guihéneuf, de la fédération CGT des sociétés d'études.

 

Ces salariés, âgés de 20 à 64 ans, ont enchaîné de 150 à 800 ordres de mission à raison d'une demi-heure à huit heures par jour, payées 9 euros de l'heure, avec des horaires décalés. La plupart d'entre eux gagnaient entre 100 et 800 euros par mois, selon l'avocat chargé du dossier, Me Jean-Claude Bernard.