Deux à trois cents personnes attendaient vendredi soir devant la préfecture de la Réunion l'issue d'une réunion cruciale sur la vie chère, détonateur des troubles qui secouent le département depuis trois jours. La table ronde a débuté peu après 15h (12h à Paris) et se poursuivait toujours à 20h (17h à Paris) sans que rien ne filtre des discussions entre le préfet Michel Lalande, les présidents des assemblées locales, des chambres consulaires, les représentants des associations de consommateurs, des compagnies pétrolières et des professionnels de la route.
Alors que la nuit est tombée à Saint-Denis, les personnes rassemblées sur la grande place devant la préfecture, sur le front de mer de la capitale régionale, se succédaient au porte-voix pour déverser leurs doléances. Les élus locaux ont été particulièrement attaqués. Dans la foule, on comptait aussi bien des militants politiques et associatifs, que des femmes venues avec des enfants ou encore des jeunes gens. Un groupe de musique locale est venu mettre un peu d'ambiance dans l'après-midi, dans un atmosphère à la fois festive et revendicatrice.