La France libère l'Iranien Vakili Rad

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Hélène Favier (avec agences) , modifié à
L'ancien agent iranien, libéré dans la matinée, a décollé vers son pays en début d'après-midi.

Il ne s'est pas attardé. Quelques heures après que la justice française a prononcé mardi sa libération conditionnelle, assortie d'une expulsion, l'Iranien Ali Vakili Rad s'est envolé en début d'après-midi vers Téhéran. Cet ancien agent du régime islamique de Téhéran avait quitté la prison de Poissy peut avant midi.

Vakili Rad est arrivé en début de soirée dans la capitale iranienne, où il a été accueilli par deux responsables du régime, le diplomate Hassan Ghashghavi et le député Kazem Jalali

L'assassin de Bakhtiar

Ali Vakili Rad avait été condamné en 1994 à la prison à perpétuité, pour l'assassinat à l'arme blanche, trois ans plus tôt près de Paris, de l'ancien Premier ministre en exil, Chapour Bakhtiar. Il avait été interpellé en Suisse avant d'être extradé vers la France.

Après près de 19 ans de détention, il va donc pouvoir rentrer à Téhéran, le ministre de l'Intérieur français Brice Hortefeux ayant signé lundi un arrêté d'expulsion.

Deux jours après la libération de Reiss

Cette décision intervient alors que Téhéran vient de permettre le retour, dimanche à Paris, de Clotilde Reiss, une jeune universitaire française accusée d'espionnage et de participation aux manifestations de juin 2009 ayant suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad.

La libération de Vakili Rad "ne doit pas être interprétée comme un échange", a assuré son avocat, Me Margulis, avant d'ajouter : "L'affaire Reiss n'a fait que compliquer et retarder la libération de mon client. Cela aurait été probablement plus rapide si Clotilde Reiss n'avait pas été arrêtée".

Un départ pour l'Iran dès aujourd'hui ?

Un avion de la compagnie Iran Air à destination de Téhéran décolle à 14h30 d'Orly Sud, sans que l'on sache avec certitude si Ali Vakili Rad sera à bord de l'appareil.