La France doit restreindre son fichage

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avec Reuters

Le spectre trop large des données enregistrées dans le Fichier automatisé des empreintes digitales (Faed) en France constitue une atteinte "disproportionnée" au droit au respect de la vie privée, a estimé jeudi la Cour européenne des droits de l'homme.

La juridiction du Conseil de l'Europe a donné gain de cause à un Parisien de 41 ans, deux fois mis en cause pour des vols de livres mais jamais condamné, qui se plaignait de n'avoir pas pu faire effacer ses empreintes du fichier automatisé. Le décret du 8 avril 1987 qui l'a créé prévoit qu'y soient inscrites et conservées pendant vingt-cinq ans les traces des auteurs de crimes et délits mais également de toute personne mise en cause dans une procédure pénale.