La FNSEA veut une TVA sociale

Le président de la FNSEA souhaite un déblocage sur la politique des OGM en France
Le président de la FNSEA souhaite un déblocage sur la politique des OGM en France © Europe 1
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Marcia Lacombe , modifié à
Xavier Beulin, président de la FNSEA, veut réduire le coût du travail qui déclasse l'agriculture française.

La TVA sociale revient sur le tapis. Dimanche, c'est le président de la FNSEA, Xavier Beulin, qui a proposé aux politiques de réfléchir pour 2012 à "une forme de TVA sociale" pour réduire le coût du travail en France. Invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1 - Le Parisien - Aujourd'hui en France, il a suggéré une taxe d'un point ou d'un demi-point afin d'être plus compétitif en Europe.

La France n'est plus compétitive

"Aujourd'hui en Europe, l'agriculture française arrive troisième derrière l'Allemagne et les Pays-Bas. Le coût du travail en France est beaucoup plus élevé que chez nos voisins", a-t-il souligné, pointant que les écarts des coûts horaires du travail pouvaient atteindre 4 ou 5 euros. Des centaine de milliers d'emplois sont concernés car 15% des emplois en France sont rattachés au secteur agricole, précise Xavier Beulin.

"Nous ne disons pas que les salaires sont trop élevés en France, mais toutes les charges qui se rattachent aux salaires sont trop importantes", ajoute-t-il.

"Le coût du travail est trop élevé en France ":

Situation de blocage sur les OGM

Le président de la FNSEA est également revenu sur les OGM. La France est actuellement "dans une situation de blocage sur les OGM", a-t-il estimé. Interrogé sur le moratoire sur les OGM, qui pourrait être remis en cause, il a estimé qu'il fallait permettre "là où c'est possible avec les garanties d'usage" d'utiliser les OGM.

La France importe chaque année 35 millions de tonnes d'OGM, rappelle-t-il. Pour Xavier Beulin, il serait regrettable de se passer d'un "progrès" à partir du moment où "il est maîtrisé".
"Il faut garder un regard technique sur ces innovations, si nous avons la capacité de mettre des plantes qui permettent de nous préserver des maladies, cela fait partie du progrès, pourquoi nous en priver ?" interroge-t-il.

"La France est bloquée sur les OGM" :

Un G120 des agriculteurs

La flambée des cours mondiaux en matière d'alimentation est autre préoccupation majeure de la FNSEA. "Le prix des denrées alimentaires est certainement une des causes des révoltes dans les pays arabes, a-t-il estimé. Il a annoncé la tenue d'un sommet mondial des agriculteurs avant le G20, qui réunira 120 délégations à travers le monde pour " réfléchir aux défis alimentaires, aux conséquences du réchauffement climatique et aux relations nord-sud et à une meilleure coopération en matière de co-développement". Le leader de la FNSEA souhaite se distinguer de l'idéologie de l'OM qui est de seulement promouvoir le libéralisme, alors que son syndicat souhaite davantage de coopération alimentaire.