La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a exprimé le 21 janvier dernier ses réserves quant au "développement massif de la vidéosurveillance comme outil de lutte contre la délinquance" dans une note envoyée au gouvernement et dont a eu connaissance Numérama. La France "souffre de la quasi absence de publications d'études d'évaluation nationale conduite sur une base méthodologique fiable concernant l'efficacité des dispositifs de vidéosurveillance", écrit Alex Türk, le président de la CNIL. Celle-ci demande donc à pouvoir exercer un contrôle national de la vidéosurveillance. La CNIL dispose de "contrôleurs de métier immédiatement opérationnels", de "réelles garanties d'indépendance", et "d'une longue pratique des problématiques liées à la vidéosurveillance", a-t-il fait prévaloir, après avoir souligné les limites de Commission nationale de vidéosurveillance qui n'offre pas "de garanties d'indépendance suffisantes, en raison de sa composition, de son rattachement direct au ministère de l'intérieur, ainsi que de son rôle purement consultatif".