LCL traîné en justice par un ancien stagiaire

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Le conseil des prud'hommes de Paris a examiné lundi un conflit opposant LCL à un ancien stagiaire recruté comme salarié puis remercié au bout de six mois d'essai, "de façon tout à fait légitime" selon la banque, "abusive" selon le plaignant, soutenu par le collectif Génération Précaire. L'employeur a le droit de rompre un contrat de travail en période d'essai, mais selon Me Eric Zerbib, avocat du plaignant, LCL a eu un comportement "abusif" en prolongeant la période d'essai de David après déjà 14 mois de stages et en l'interrompant 48 heures avant que la période d'essai s'achève. En revanche, l'avocate de la banque a fait valoir que les trois stages effectués par le jeune homme, 31 ans aujourd'hui, pendant son école de commerce comme conseiller pour la clientèle professionnelle, avaint bien constitué "un vrai stage qui ne peut être requalifié en contrat de travail". Selon Me Martine Rivereau, la banque "lui a donné une chance de rester dans l'entreprise" en le recrutant en CDI en 2008. Le jeune, qui ne souhaite divulguer que son prénom pour ne pas léser ses chances de trouver un emploi, a raconté son expérience à l'audience. Il a dit avoir été un stagiaire "très motivé". "Dès la deuxième semaine, j'ai remplacé des conseillers absents. J'avais la même habilitation informatique que les conseillers titulaires" et "quand j'ai été en CDI, je n'ai ressenti aucune différence", raconte-t-il, sauf au plan salarial (2.300 euros bruts).