La sanction est tombée pour l’homme qui avait bousculé Nicolas Sarkozy dans le Lot-et-Garonne, le 30 juin dernier. Hermann Fuster, employé municipal comme agent d'accueil au conservatoire de musique de la ville d'Agen, sera suspendu trois mois de ses fonctions. La suspension prenant effet le 2 novembre, il sera donc mis à pied, sans salaire, jusqu'au 2 février 2012.
Les images de la bousculade du 30 juin dernier :
"Une sanction ramenée à de plus justes proportions"
Le conseil de discipline de la fonction publique territoriale d'Agen avait proposé vendredi une sanction beaucoup plus lourde, deux ans de mise à pied dont 18 mois avec sursis à l'encontre du fautif. Jean Dionis du Séjour, député-maire d'Agen, a décidé lundi de ramener cette sanction à un an, dont trois mois ferme. Il a motivé sa décision "en tenant compte du parcours d'Hermann Fuster, de "la satisfaction exprimée par l'équipe pédagogique".
Hermann Fuster a fait part de son "soulagement" à l’énoncé de cette sentence. "C'est une satisfaction car la proposition du conseil discipline était déséquilibrée et excessive. Elle a été ramenée à de plus justes proportions", a estimé son avocat Me Bruneau.
Hermann Fuster avait exprimé ses regrets
Cet été, Hermann Fuster avait déjà été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d’Agen. Il avait dit "regretter sincèrement" son geste tout en en nuançant la portée vis-à-vis du chef de l’Etat. "Il n’a jamais été question de l’agresser" avait-il expliqué. Nicolas Sarkozy n’avait de toute façon pas porté plainte suite à cette empoignade.