L'Ile-de-France délocalise au Maroc

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Fabienne Cosnay , modifié à
Le syndicat des transports va transférer un centre d'appels au Maroc. 80 emplois sont menacés.

La décision risque de faire grand bruit. Selon les informations du Parisien, le syndicat des transports parisiens (Stif), qui dépend directement de la région Ile-de-France, s'apprête à transférer l'une de ses plateformes téléphoniques … au Maroc. Avec cette décision, le président de la région d'Ile de France va à l'encontre des souhaits du gouvernement qui souhaite inciter les opérateurs à rapatrier ces activités en France.

La décision a été prise le 11 juillet et sera applicable dès le ès le 1er février 2013. Dans le détail, tous les appels de l'Agence solidarité transport, qui renseigne les bénéficiaires du RSA ou de la CMU sur leurs droits, seront pris en charge par des téléconseillers marocains, précise le quotidien.

80 emplois menacés en France

"C'est la première fois qu'un marché public de relation client va partir à l'étranger, à l'heure où le gouvernement essaie de rapatrier les opérateurs télécoms en France", dénonce Frédéric Jousset, co-président de Webhelp, contacté par l'AFP.

80 emplois sont menacés en France. "Si la décision du Stif est confirmée, nous n'aurons pas d'autre choix que de faire un plan de sauvegarde de l'emploi", a indiqué au Parisien Frédéric Jousset.

Webhelp a écrit à Huchon et Montebourg

Jusqu'à présent, le marché était détenu par Webhelp. Cette société travaillait depuis 2006 pour le syndicat des transports parisiens dans le cadre d'un marché public de trois ans, qui avait été renouvelé en 2009. Webhelp possède deux centres téléphoniques à Saint-Avold, en Moselle et Fontenay-le-Comte, en Vendée, employant 80 personnes. Ces deux plateformes assuraient les relations avec les clients ayant droit à des réductions ou à la gratuité des transports en Ile-de-France via un numéro azur.

L'entrepreneur a écrit au président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon et au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg pour leur demander de revenir sur cette décision "au nom de l'intérêt général".