L'Agence du médicament mise en examen

L'Agence du médicament a été mise en examen.
L'Agence du médicament a été mise en examen. © Max PPP
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A-J. C. avec AFP , modifié à
L'Agence est soupçonnée d'avoir négligé des alertes sur le Mediator entre 1995 et 2009.

L'info. L'Agence du médicament a été mise en examen mardi pour homicides et blessures involontaires dans l'enquête sur le Mediator, les juges soupçonnant l'autorité de contrôle du médicament d'avoir négligé les alertes sur la dangerosité du médicament de Servier de 1995 à 2009.

Notification au directeur général. Cette mise en examen a été notifiée mardi à Dominique Maraninchi, directeur général de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) par les juges d'instruction parisiens chargés du volet "homicides et blessures involontaires" de l'enquête, a-t-on indiqué de source judiciaire.

agence du médicament, dominique maraninchi

Un cautionnement de 100.000 euros. L'agence du médicament, qui devra verser un cautionnement de 100.000 euros, avait annoncé sa convocation en vue d'une mise en examen, la justice la soupçonnant de "fautes de négligence commises entre 1995 et 2009", selon le communiqué de l'ANSM. Il est reproché à l'Agence "d'avoir contribué à créer la situation qui a engendré le dommage des victimes et de n'avoir pas pris les mesures permettant de l'éviter".

Des "défaillances" pointées en 2011. Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en janvier 2011 sur le scandale du Mediator avait mis en avant de "graves défaillances de pharmacovigilance" dans la surveillance de la dangerosité potentielle du benfluorex, la molécule incluse dans le médicament, à partir de mai 1995 et jusqu'à son retrait du marché en 2009. "Le benfluorex était sous enquête officieuse depuis mai 1995 puis officielle en mai 1998, compte tenu de sa dangerosité potentielle", écrivait l'Igas.

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