Krombach : les expertises qui accusent

Des analyses réalisées 28 ans après les faits sont accablantes pour Dieter Krombach.
Des analyses réalisées 28 ans après les faits sont accablantes pour Dieter Krombach. © MAXPPP
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avec agences
Des analyses ont été réalisées 28 ans après les faits. Elles sont accablantes pour l'accusé.

L'étau se resserre sur le Dr Krombach. Déjà visé par des témoignages accablants la semaine dernière, le médecin allemand, accusé du meurtre de sa belle-fille, Kalinka Bamberski, a dû faire face à de nouvelles analyses médico-légales présentées mardi. Réalisées 28 ans après les faits, elles mettent clairement en cause le médecin dans la mort de la jeune fille en juillet 1982.

Selon les experts qui se sont exprimés à la barre, le décès de Kalinka Bamberski serait imputable à la présence dans l'organisme de la victime de traces de trois médicaments distincts. De quoi étayer la thèse de l'accusation, qui soutient que le docteur Krombach a provoqué la mort de la jeune fille en la violant sous sédatifs.

Un puissant somnifère

Des prélèvements réalisés sur le corps de la victime ont été analysés en 2010 grâce à de nouvelles technologies. Ils démontrent que la victime avait pris avant de mourir un puissant somnifère. Deux autres médicaments utilisés en anesthésie hospitalière ont également été détectés.

Selon un autre expert, Kalinka aurait pu mourir en s'étouffant après une régurgitation dans son sommeil, d'autant que le médecin lui avait fait une piqûre de fer et de cobalt juste après son dernier repas, ce qui est contre-indiqué.

Krombach protégé en Allemagne ?

Dieter Krombach, lui, nie ces conclusions. Il affirme avoir donné à Kalinka un demi-comprimé de somnifère, à la demande de la jeune fille, ce qu'il n'avait encore jamais dit. L'accusé, dont la santé est fragile, a donné des signes de malaise, ce qui a conduit à une suspension temporaire de l'audience.

Un élément troublant a en outre été soulevé mardi : les experts, qui ont eu accès aux rapports médicaux réalisés en Allemagne en 1982, se sont étonnés du fait que le sang de la victime n'ait jamais fait l'objet d'analyse dans ce pays. Une absence étrange sur laquelle le père de la jeune fille, André Bamberski, s'appuie pour dénoncer le fait que Dieter Krombach aurait bénéficié de protection en Allemagne.