Karachi : Takieddine pointe la "corruption"

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avec AFP

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a appelé mardi à "éradiquer" un "système de corruption en place depuis 1995" en France, avant sa nouvelle audition par les juges instruisant le volet financier de l'affaire Karachi.

Ziad Takieddine, qui s'est prononcé pour un "tout sauf Sarkozy" à l'élection présidentielle, a déjà été mis en examen en 2011 pour complicité et recel d'abus de biens sociaux et faux témoignage par les juges enquêtant sur le volet financier de l'affaire Karachi. Il pourrait de nouveau être mis en examen ce mardi après la décision du parquet de Paris d'autoriser les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire à étendre leurs investigations à des faits de blanchiment aggravé de 1993 à mars 2012.

"Le système de corruption en place depuis 1995 est fortifié aujourd'hui par les actes d'un triumvirat" composé du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, du patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, et de l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, a accusé Ziad Takieddine, devant les journalistes, à son arrivée au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.

Ziad Takieddine a invité "les Français à réfléchir s'ils ne font pas l'acte d'éradiquer ce système", en référence au second tour de la présidentielle. "Je n'ai pas à prononcer le nom de quiconque mais un système qui gère la France depuis cinq ans a à sa tête quelqu'un qui s'appelle peut-être le président". "A ce moment-là, oui, tout sauf Sarkozy", a-t-il lancé.