Karachi: "Comme un aveu" (fille de victime)

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L'engagement du président Nicolas Sarkozy de remettre à la justice tous les documents relatifs à l'attentat de Karachi "sonnent comme un aveu", a déclaré Magali Drouet, fille d'un salarié de la Direction des constructions navales (DCN) décédé lors de l'attentat, dans un entretien au Parisien. Le président "reconnaît qu'il existe des documents intéressant l'instruction qui n'ont pas encore été transmis", précise-t-elle. "En expliquant qu'il les donnerait 'en temps et heure', il ignore cette séparation des pouvoirs qu'il nous opposait avant pour ne pas s'exprimer sur le dossier", ajoute la jeune femme. Mais "ce n'est pas à lui de décider", souligne-t-elle. "Nous exigeons qu'ils transmettent ces documents le plus vite possible". Magali Drouet, qui a signé avec une autre fille de victime, Sandrine Leclerc, un livre intitulé "On nous appelle 'les Karachi'", estime aussi qu'"on sent de la panique au plus haut niveau de l'Etat".