Jeux : le hasard peut aller se gratter

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Les tickets gagnants ne seraient répartis de manière aléatoire chez les buralistes.

C’est un bras de fer qui dure depuis dix-huit ans. Robert Riblet, un retraité de 62 ans, reproche à la Française des jeux de truquer la répartition des tickets gagnants de ses jeux à gratter. L’homme a même porté plainte en 2005 auprès du tribunal de Nanterre pour "escroquerie" et "tromperie".

La justice vient de décider de rouvrir le dossier. Selon Le Parisien, l’enquête judiciaire menée par le tribunal va entrer dans une nouvelle phase avec l’audition du PDG de la société de par la justice.

450.000 euros pour se taire

Un nouveau rebondissement dans ce combat de longue haleine. Tout commence en 2004 quand, après plusieurs années d’enquête, cet ingénieur à la retraite écrit à la Française des jeux pour lui signaler qu’il vient de mettre au jour le système de répartition des tickets de jeux à gratter.

Un an plus tard, en 2005, la FDJ lui propose 450.000 euros, mais Robert Riblet refuse et décide de porter plainte. En 2006, la Française des jeux reconnaît le système de répartition des tickets, mais elle avance l’argument du "hasard prépondérant". Autrement dit, même s’il existe une répartition calculée des tickets à gratter, il existe également une part de hasard. Cette notion est expliquée dans un décret paru en 2002 et sert de refuge à la FDJ.

La direction de la consommation décide alors d’ouvrir une enquête. La Française des jeux, elle, attaque Robert Rible pour diffamation, mais perd son procès en 2008. La même année, un ancien salarié de la FDJ confirme la théorie de Robert Riblet.

La Française des jeux va maintenant devoir s’expliquer. De son côté, Robert Riblet se dit persuadé que l’instruction pénale va être relancée.