Isoméride : Servier encore pointés du doigt

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avec AFP , modifié à

Le laboratoire Servier et l'Américain Wyeth ont dissimulé des effets secondaires afin d'obtenir l'autorisation de mise sur le marche de l'Isoméride, son célèbre coupe-faim, rapporte mardi Le Figaro. En Belgique, certains patients qui avaient utilisé ce médicament avaient développé, en 1994, des atteintes cardiaques et des vulvopathies. 22 cas avaient été signalés aux autorités belges. Mais le laboratoire a tenté de minimiser ces effets secondaires auprès de la Food and Drug Administration (FDA), qualifiant les pathologies en question de "non graves".

En 1991, en France, l'hôpital de Clamart avait détecté une hausse des cas d'hypertension artérielle pulmonaire, liée à la commercialisation de l'Isoméride en France. Mais le médicament a continué à être vendu avec des restrictions. D'autres cas ont été par la suite signalés aux Etats-Unis.

Dans une lettre datée du 2 juillet 1997 révélée par Le Figaro, la vice-présidente de Servier Amérique, Brigitte Riveline, écrit qu' "un seul médecin a reporté environ 20 cas" de valvulopathies. Selon le journal, trois médecins avaient en réalité fait des déclarations.