"Il faut absolument qu’il y ait des sanctions"

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avec Fabienne le Moal , modifié à
Francine Delbrel, partie civile dans le procès de l'hormone de croissance, attend une condamnation.

Bénédicte est morte à 20 ans de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Sa mère, Francine Delbrel, partie civile dans le procès de l’affaire de l’hormone de croissance, redoute l’arrêt qui sera rendu jeudi par la Cour d’appel de Paris.

"Il faut absolument qu’il y ait des sanctions, que la responsabilité des gens soit enfin reconnue parce que c’est la porte ouverte à n’importe quelle folie. Regardez ce qu’il se passe avec le Mediator", souligne Francine Delbrel. "Nous espérons qu’ils seront condamnés, c’est certain. Il y a quand même 120 jeunes qui sont sous terre actuellement alors que c’est des personnes qui avaient pour la plupart dépassé les 80 ans qui elles sont encore en vie", rappelle-t-elle.

"Je suis terrorisée par ce qui va se dire" :

Imagine-t-elle une nouvelle relaxe, comme en 2008 ? Pour la mère de Bénédicte, tout est possible. Même le pire. "J’imagine tout. Il faut y croire", martèle Francine Delbrel. "On a encore quelques heures à y croire mais enfin nous sommes tellement amers après tout ce qui s’est passé depuis 20 ans qu’on s’attend à tout", poursuit-elle.

"C’est vrai que la première fois, nous n’avons pas eu de vrai procès mais là nous avons l’impression d’en avoir eu un. Mais est-ce que ce n’est pas l’impression qu’on voulait nous donner : "vous voyez vous avez eu un vrai procès alors maintenant si les gens ne sont pas condamnés c’est qu’ils ne devaient pas l’être". S’il y a un revirement, tant mieux", conclut-elle.

Lorsque la cour d’appel de Paris rendra son arrêt jeudi, Francine Delbrel ne sera pas dans la salle. "Je vais partir à la montagne. Toute seule. Je ne vais pas écouter tellement je suis terrorisée par ce qui va se dire", conclut-elle.