Le récit. Il était aux premières loges. Un détenu présent au parloir de la prison de Séquedin le 13 avril dernier, lors de la spectaculaire évasion de Redoine Faïd, raconte dans une lettre ce qu’il a vécu ce jour-là. Des extraits de cette lettre, dont l’auteur n’est pas mentionné, ont été publiés jeudi par La Voix du Nord.
>> A LIRE AUSSI : La spectaculaire de Redoine Faïd
Le jour de l’évasion, le co-détenu de Redoine Faïd attendait au parloir. "Le fameux gaillard était derrière moi ! Il préparait son petit sac en bandoulière, a changé de veste puis a mis un bonnet", se souvient-il dans sa lettre écrite à un proche. "Il a sorti son revolver automatique, puis il a attendu calmement le passage pour se rendre au parloir", poursuit-il.
"Il a foncé sur les surveillants"
Les faits se sont ensuite précipités, à en croire ce témoin. "Il a foncé sur les surveillants présents, a menacé la brigadier-chef, et a demandé de faire ce qu'il disait," écrit-il dans son courrier retranscrit par La Voix du Nord. Pour montrer sa détermination, le braqueur a alors tiré un coup de feu.
© CAPTURE GOOGLE MAP
"Ensuite, il y a eu des dispersions entre nous au fond de la salle, et une première détonation ; après ça, panique de certains détenus et surveillants. Et en peu de temps, les autres détonations ont suivi", ajoute le détenu. Au total, Redoine Faïd a fait sauter cinq porte à l’aide d’explosifs et pris quatre personnes en otage avant de prendre la poudre d’escampette.
La trace de Redoine Faïd s’est évaporée sur l’autoroute A25, à hauteur de Ronchin, dans le Nord, où une voiture utilisée par les complices venus le chercher a été retrouvée incendiée. Depuis, le braqueur court toujours. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen.
>> A LIRE AUSSI : En cavale, Faïd "wanted" par Interpol