Ikea : deux nouvelles mises en examen

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avec AFP , modifié à
Les responsables sont mis en cause dans l'affaire de surveillance au sein du magasin d'Avignon.

L'info. L'enquête sur les soupçons de surveillance de salariés et de clients d'Ikea a pris une nouvelle tournure avec la mise en examen vendredi de l'ancien directeur et de l'actuel responsable sécurité du magasin d'Avignon, dans le Vaucluse. Placés sous contrôle judiciaire et laissés libres à l'issue de leur présentation au juge d'instruction, les deux hommes de l'enseigne vauclusienne ont été mis en examen pour "infractions à la législation informatique et libertés".

Des infos à charge. L'actuel directeur et d'un cadre du magasin, également délégué syndical CFTC, avaient aussi été placés en garde à vue mardi. Ils ont néanmoins été laissés libres à l'issue de leurs auditions à Avignon. Le syndicaliste a toutefois indiqué envisager de constituer partie civile, estimant avoir été mêlé à tort à cette affaire. Il dit avoir donné une clef USB aux enquêteurs de la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles, avec des informations qui seraient à charge contre la direction d'Ikea.

Une "vague d'opérations similaires" en vue ? Avant les opérations menées dans le magasin d'Avignon-Vedène, l'enquête s'était concentrée sur les magasins franciliens et brestois du géant suédois de l'ameublement. Ce changement dans l'orientation de l'enquête augure d'une "vague d'opérations similaires" dans d'autres magasins, estime Me Yassine Yakouti, l'un des avocats des syndicats du géant de l'ameublement, parties civiles dans ce dossier.

Retour sur l'affaire. En février 2011, des révélations du Canard Enchaîné avaient ébranlé Ikea. La filiale française du groupe est soupçonnée d'avoir "fliqué" des salariés et des clients, en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque. Les syndicats FO et CGT avaient déposé plusieurs plaintes, amenant la justice à ouvrir une information judiciaire en avril 2012. Jean-François Paris, responsable du département gestion du risque de 1998 à 2012, et son ancienne adjointe avaient été mis en examen fin janvier.

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