Hôtellerie : la nuit coûtera plus cher

La taxe sur les nuits d'hôtel entre en vigueur mardi.
La taxe sur les nuits d'hôtel entre en vigueur mardi. © MAXPPP
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La taxe de 2% entre en vigueur mardi. Elle concerne les nuités à partir de 200 euros.

Adoptée par le Parlement en septembre dernier, la taxe de 2% sur les chambres supérieures entre en vigueur mardi. Elle concerne les nuités à partir de 200 euros et porte sur la nuitée hors taxe, sans le petit déjeuner ni d'autres prestations facturées à part, comme par exemple des soins dans le spa de l'établissement. Ainsi, dans un palace comme le Plaza-Athénée, la taxe de 2% représentera 18,50 euros pour un prix moyen de 967 euros.

Cette taxe a été instaurée dans le cadre du plan de rigueur gouvernemental pour compenser la perte de recettes de 90 millions d'euros due à l'abandon du relèvement de la TVA sur les parcs à thème. Le gouvernement avait dû faire marche arrière face à une levée de boucliers jusqu'au sein de la majorité.

La plupart des hôteliers vont répercuter cette taxe

Les syndicats hôteliers y voient une mesure "de saupoudrage", qui "ne permettra pas de réduire le déficit". Roland Héguy, président de l'Umih, principal syndicat d'hôteliers, souligne par ailleurs que les charges ont déjà récemment augmenté dans ce secteur en solidarité avec la restauration.

La plupart des hôteliers vont répercuter cette taxe à leurs clients, insiste Synhorcat, autre syndicat hôtelier, fédérant notamment beaucoup d'établissements de luxe. Cela touchera "le tourisme d'affaires et le tourisme tout court", estime son président Didier Chenet. Paris pourrait alors être moins attractif que Londres ou Barcelone pour l’organisation de congrès.