Hôpital de Garches : des parents en grève de la faim évacués

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avec AFP
Les parents d'enfants malades dénoncent la fermeture du service d'oncologie pédiatrique.

Les quatre parents d'enfants cancéreux en grève de la faim depuis 10 jours contre la fermeture du service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine, ont été évacués dimanche matin, a-t-on appris auprès de l'AP-HP et de proches. Les parents avaient entamé le 26 juin une grève de la faim, dans la chapelle de l'hôpital, pour réclamer la poursuite des méthodes spécifiques de l'unité spécialisée dans les cancers de l'os de Raymond-Poincaré, qui doit fermer prochainement.

Selon son communiqué, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a demandé samedi "au Préfet de Police et au Préfet des Hauts-de-Seine d'intervenir pour prévenir une dégradation plus importante de la situation". Dimanche matin "les équipes du SAMU, appuyées par les forces de l'ordre sous l'autorité du Préfet, sont entrées dans la chapelle". "Elles ont expliqué aux quatre personnes les motifs de l'intervention, destinée à leur éviter de se mettre davantage en danger. Elles leur ont proposé d'être transportés dans un service médical proche. Elles ont préféré quitter les lieux par leurs propres moyens", a expliqué l'AP-HP. Selon la même source, les grévistes ont quitté la chapelle de l'hôpital vers 09 heures "sans qu'il y ait la moindre violence".

L'AP-HP justifie aussi cette décision pour éviter "des troubles susceptibles de gêner la bonne prise en charge de l'ensemble des patients de l'hôpital". Elle regrette par ailleurs "l'absence de tout signe de dialogue et de réponse aux propositions qui ont été faites et aux garanties qui ont été apportées".

L'AP-HP a programmé la fermeture de cette unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, qui le dirige depuis 2004 et dont les méthodes font polémique. Le service est transféré dans le même département, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, de même que les patients qui le souhaitent.  "Consciente de l'angoisse exprimée par les familles", l'AP-HP rappelle dans son communiqué qu'"il a été donné par écrit des assurances que tous les enfants (...) pourraient poursuivre le même traitement".

"Malgré la bonne volonté des grévistes depuis plusieurs jours pour une médiation, la direction de l'hôpital durcit sa position et refuse une fois de plus le dialogue en utilisant la force", a dénoncé dans un communiqué l'association Ametist regroupant des parents. Selon une porte-parole et fille de gréviste, Laurence Godfrin, les parents "continueront le mouvement de cette manière ou d'une autre".

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