Jean-Hugues Colonna a rendu hommage mardi à "la combativité" et à "l'acharnement" de l'avocat Antoine Sollacaro, assassiné mardi à Ajaccio, qui avait assuré la défense de son fils, Yvan Colonna, jusqu'en 2011. "Il a toujours été, depuis le début, certain de l'innocence d'Yvan, et c'était ce qui motivait sa combativité, son acharnement. Je l'ai vu, moi, malade de constater que l'instruction était menée uniquement à charge, il ne pouvait pas l'admettre en tant qu'homme de loi", a-t-il déclaré. "C'est une nouvelle autant inattendue que grave, pour nous elle est difficile à assumer", a ajouté cet ancien député socialiste, faisant part de sa "peine".
"Plus largement, c'est quand même inquiétant. Je suis quelqu'un d'un certain âge déjà et j'ai le souvenir d'une société corse où jamais on ne portait atteinte à des personnes comme le prêtre, l'instituteur ou l'avocat, parce que défenseurs des libertés. Il y a une escalade, un palier qui a été franchi et qui est plus que préoccupant", a déploré M. Colonna, dont le fils a été condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat, en 1998, du préfet de Corse Claude Erignac.