Hollande veut supprimer la CJR

© MAXPPP
  • Copié
avec agences , modifié à
C'est l'une des propositions du candidat socialiste en matière de justice.

Le 26 janvier, à Dijon, Nicolas Sarkozy dressait le bilan de sa politique pénale et défendait notamment sa réforme des jurés populaires. Près d'un mois plus tard, c'est aussi lors d'un déplacement à …Dijon que François Hollande est revenu sur quelques unes de ses propositions en matière de sécurité et de justice. Les mesures-phares.

La suppression de la Cour de justice de la République. Le candidat PS à la présidentielle a proposé de faire voter une loi "supprimant la Cour de justice de la République" (CJR), qui juge les crimes et délits imputables aux ministres dans l'exercice de leur fonction. François Hollande estime en effet que sa "composition crée un doute sur son impartialité". "Les ministres sont des citoyens comme les autres, ils seront donc soumis aux juridictions de droit commun", a-t-il déclaré.

Des "zones de sécurité prioritaires". François Hollande veut créer ces espaces dédiés dans les endroits où la délinquance est la plus élevée. La présence de policiers serait accrue. "Pas plus que je n'accepte la délinquance, la fraude fiscale, pas plus je ne tolère qu'un petit caïd avec sa bande mette une cité en coupe réglée et fasse vivre à ses habitants un enfer", avait martelé le candidat socialiste, lors de son premier meeting de campagne au Bourget. Pour l'heure, ces "zones prioritaires" ne sont ni localisées, ni délimitées.

Des CEF doublés. Tout en affichant sa fermeté, François Hollande a préconisé lundi une politique de lutte contre la délinquance des mineurs fondée sur un "juste équilibre" entre la sanction et la prévention. Le candidat PS propose un doublement des centres éducatifs fermés (aujourd'hui, on en compte 44 pour 500 places) pour arriver à 80 établissements d'ici 2017. Le député de Corrèze a pris l'engagement, s'il était élu en mai prochain, de "généraliser les Contrats locaux de prévention de la délinquance, déjà conclus entre l'Etat et certaines agglomérations" pour qu'ils "deviennent la règle". L'objectif ? Proposer une alternative à l'incarcération pour les mineurs délinquants.

Des effectifs supplémentaires. François Hollande s'est engagé à créer 1.000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie, chaque année. Soit 5.000 postes supplémentaires d'ici 2017. Il a notamment déploré "une dégradation des moyens de la PJJ", dont le budget, selon son porte-parole Bernard Cazeneuve, a diminué "de 10% en trois ans (de 2008 à 2011)".

Une justice plus rapide. Tout en estimant que le juge des enfants est "la clé de voûte du système", François Hollande préconise plus de "rapidité", de "différenciation des placements en fonction du profil des jeunes" et de "cohérence dans leur suivi" aux magistrats et éducateurs qui suivent les mineurs délinquants. Affirmant qu'il y a, selon lui, "130.000 peines non appliquées", il a ainsi affiché sa volonté de faire en sorte que "toute peine soit exécutée".