Les restaurateurs se sont montrés vendredi très réservés au lendemain des propos de François Hollande, qui a assuré que le taux de TVA à 7% dans la restauration ne serait maintenu que s'il y avait "des contreparties" sur l'emploi et les salaires.
Si les restaurateurs sont favorables au "discours de vérité" également prôné par le candidat PS à l'élection présidentielle, ils estiment avoir déjà accordé des contreparties. Président du principal syndicat d'hôteliers et de restaurateurs, l'Umih, Roland Héguy s'est déclaré "toujours prêt pour un 'discours de vérité'", soulignant la "volonté de dialogue" du candidat socialiste avec la profession.
Roland Héguy rappelle que la profession a "déjà répondu favorablement" à celles demandées par l'Etat lors du passage en juillet 2009 de la TVA normale à la TVA réduite. "La restauration a créé ou sauvé plus de 100.000 emplois depuis l'entrée en vigueur de la TVA à taux réduit. Dans le même temps, elle a considérablement amélioré les conditions de travail et les rémunérations de ses salariés, conformément aux engagements qu'elle a pris", souligne-t-il.