Hébras, survivant d'Oradour, blanchi

  • Copié
avec AFP , modifié à

La Cour de cassation a annulé mercredi la condamnation de Robert Hebras, qui avait émis un doute sur le caractère forcé de l'enrôlement des Malgré-Nous ayant pris part au massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), dont il est l'un des rares survivants.

Il est définitivement blanchi par la justice française, puisque la Cour a purement et simplement annulé l'arrêt de la cour d'appel de Colmar le condamnant à verser un euro de dommages et intérêts et 10.000 euros au titre des frais de justice à deux associations de Malgré-Nous, sans ordonner le renvoi du dossier devant une autre cour d'appel.

Dans son livre "Oradour-sur-Glane, le drame heure par heure", publié pour la première fois en 1992, Robert Hébras écrivait notamment que, "parmi les hommes de main, il y avait quelques Alsaciens enrôlés soi-disant de force dans les unités SS". Dans son arrêt, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a estimé que les propos litigieux, "s'ils ont pu heurter, choquer ou inquiéter les associations demanderesses, ne faisaient qu'exprimer un doute sur une question historique objet de polémique, de sorte qu'ils ne dépassaient pas les limites de la liberté d'expression".