Harcèlement sexuel à la RATP

La direction a reçu une lettre anonyme dénonçant les faits fin juin.
La direction a reçu une lettre anonyme dénonçant les faits fin juin. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Des responsables syndicaux auraient exigé des faveurs sexuelles à des employées.

C'est une lettre anonyme qui a alerté la direction de la RATP. L'entreprise a saisi la justice après avoir reçu un courrier dénonçant un scandale sexuel, révèle Le Point mercredi. En cause : des dirigeants syndicaux auraient échangé "leur soutien au déroulement de carrière d'agents, principalement des femmes, contre des faveurs sexuelles". Un responsable de l'Unsa, surnommé "Le Roi", est particulièrement visé.

La lettre de dénonciation a été envoyée fin juin au PDG de la RATP, Pierre Mongin, qui a alors diligenté une enquête interne, "dirigée par Franck Avice, en charge de l'inspection générale à la RATP".

Pressions pour se taire

D'après la lettre, "les femmes qui ont refusé de coucher vivent une vie dure", rapporte Lepoint.fr. La lettre fait état d'une dizaine de victimes présumées. Des bureaux du syndicat à Paris, ainsi que des locaux de la RATP auraient été utilisés pour des rencontres ou des soirées.

Les témoins, eux, auraient subi des pressions pour se taire. "De plus, ils sont pénalisés dans leur déroulement de carrière, parce que tout simplement ils ont désobéi à l'exigence du Roi", indique encore le site de l'hebdo.

Détail troublant : "Le Roi", convoqué par l'enquêteur, a bénéficié dans le même temps d'une promotion, selon Lepoint.fr : lors d'une commission organisée spécialement pour lui, il a été nommé agent de maîtrise.