Guérini : "une médiatisation outrancière"

Jean-Noël Guérini profité d'un meeting jeudi soir pour répondre aux accusations qui le visent.
Jean-Noël Guérini profité d'un meeting jeudi soir pour répondre aux accusations qui le visent. © MAXPPP
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avec Nathalie Chevance , modifié à
Jean-Noël Guérini s’est défendu jeudi d’avoir informé son frère Alexandre de l'enquête le visant.

Le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a profité d’un meeting politique devant plusieurs centaines de militants socialistes, jeudi soir à Marseille, pour répondre aux accusations dont il est l’objet. Il est notamment accusé d’avoir informé son frère d'une enquête ouverte à Marseille le concernant.

"Oui, j'avais mon frère au téléphone, oui, je lui ai parlé, comme à ma fille ou mon épouse. Est-ce un délit? Nous parlions de tout et de rien, et même de politique. Est-ce un délit? Cela n'était pas dans l'intention, tant de manière factuelle que juridique, de contrevenir à la loi", a-t-il affirmé.

"Une campagne qui vise à salir et à détruire"

Jean-Noël Guérini a répété qu'il "n'avait absolument rien à se reprocher" et dénoncé "la médiatisation outrancière donnée à son affaire et les violations incessantes du secret de l'enquête et de l'instruction dans ce dossier".

Jean-Noël Guérini a donc “sifflé la fin de la récréation“ :

Des écoutes embarrassantes

Le site Internet de France 3 Alpes-Provence a publié jeudi une écoute téléphonique d’une appel entre les deux frères. Selon la retranscription de la conversation en date du 27 avril 2009, Jean-Noël Guérini confie à son frère "qu'une enquête préliminaire sera ouverte".

"A mon avis, ça doit être pour les décharges, Alex", avance alors Jean-Noël Guérini, précisant aussitôt : "de toute façon, au bout de trois ans, il y a prescription, ils peuvent rien faire". Onze jours plus tôt, une information judiciaire avait été ouverte pour des malversations présumées touchant à l'attribution de marchés publics.

Une pluie d’accusation contre son frère

Alexandre Guérini dirige une société de traitement de déchets exploitant plusieurs décharges du département. Dans le cadre de cette affaire aux ramifications multiples, impliquant aussi une nébuleuse de sociétés soupçonnées de liens avec le grand banditisme, Alexandre Guérini a été mis en examen et écroué début décembre 2010 pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics et corruption active.