Guéant/fadettes : "à la justice de dire"

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avec AFP

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré lundi que c'était à la "justice de dire" si l'enquête policière dans l'affaire des fadettes de journalistes est "conforme au droit ou non". "Une enquête a été menée" à l'été 2010 sur "un fonctionnaire qui donnait des informations" relevant du secret de l'intruction, a dit le ministre lors d'une conférence de presse avec son homologue espagnol, Antonio Camacho, en visite officielle à Paris.

"Les fonctionnaires ne doivent pas donner d'information", a-t-il ajouté, et c'est "à la justice de dire" si l'enquête de police menée à ce sujet a été "conforme au droit ou non", a ajouté Claude Guéant. Le Monde avait rapporté jeudi que la juge Sylvie Zimmermann a la preuve que la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a effectué une recherche des facturations détaillées (fadettes) d'appels téléphoniques passés par son journaliste Gérard Davet en juillet 2010, pour identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt.

Une magistrate parisienne est chargée d'une information judiciaire ouverte en mai, notamment pour "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions" après une nouvelle plainte du Monde, le parquet ayant classé sans suite une première plainte du quotidien.
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