Grève : une mobilisation "exceptionnelle"

L'ensemble des leaders syndicaux se félicite de l'ampleur de la mobilisation de mardi.
L'ensemble des leaders syndicaux se félicite de l'ampleur de la mobilisation de mardi. © MAXPPP
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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Fort de ce succès, les syndicats estiment que "le gouvernement doit prendre ses responsabilités".

C'est une grande réussite pour les manifestations de mardi. Entre 1,2 million et 3,5 millions de Français ont défilé dans les rues de France selon les différentes sources. Des chiffres en hausse par rapport aux trois autres journées d'actions depuis la rentrée et qui placent les manifestations de mardi au premier rang des plus grandes mobilisations de ces 15 dernières années. Toutes les précisions sur le nombre de manifestants, défilé par défilé, ICI.

Pour la CGT, le nombre des manifestants contre la réforme des retraites mardi a atteint un niveau "exceptionnel". Déjà à la mi-journée, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, évoquait "la plus forte journée qu'on ait faite depuis le début du processus". Selon lui, "ce qui est spectaculaire, c'est la diversité et l'ancrage dans le privé".

"Le gouvernement ne peut ignorer les manifestations"

"Ce n'est pas un baroud d'honneur, la mobilisation monte d'un cran", s'est félicité le président de la CFTC, Jacques Voisin. Pour la CFDT, la journée de mardi revient à "une hausse de 20% par rapport aux journées précédentes".

"Gouvernement et Parlement ont une lourde responsabilité : ils ne peuvent ignorer les manifestations", a mis en garde la CFDT de François Chérèque. Seulement, le Premier ministre François Fillon a opposé une fin de non-recevoir.

"Extension des formes de la mobilisation"

L'union syndicale Solidaires a même appelé à organiser "le blocage du pays" pour obtenir le retrait de la réforme des retraites face à un "gouvernement enfermé dans sa tour d'ivoire" malgré "plus de trois millions et demi de manifestants" mardi en France. "Face à l'intransigeance du gouvernement et de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus de temps à perdre : c'est maintenant qu'il faut élargir et durcir le mouvement" avec "partout où c'est possible, des assemblées générales unitaires pour reconduire la grève", a assuré le syndicat.

A la mi-journée, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a observé l'apparition mardi d'"éléments nouveaux" comme "des blocages de ronds-points ou d'entrées d'entreprises". Du côté de la CFE-CGC également, on insiste sur "une extension des formes de la mobilisation".