Grève du RER B : le conducteur n’aurait pas été agressé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon des images de vidéosurveillances, cet homme qui s'est dit victime d'une agression le 4 juillet dernier serait en fait l'agresseur.

Le 4 juillet dernier, jour de départs en vacances. Le trafic est alors brutalement interrompu sur la ligne B du RER, bloquant des milliers de parisiens qui se rendaient à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. A l’origine de ces difficultés, une grève déclenchée en solidarité d'un conducteur agressé le matin même.

Mais cette version des faits, relatée par la victime, est aujourd'hui remise en question. Dans le cadre de l’enquête, les autorités ont en effet visionné les images des caméras de surveillance de la gare du Nord. On y voit le conducteur, qui vient de quitter sa machine, emprunter un escalator suivi par deux individus. L'un d'entre eux aurait fait un "petit croche-patte" au conducteur. Après un "vif échange" entre les protagonistes, le conducteur aurait asséné plusieurs coups de poing. Il s'agit de coups violents "dignes d'un boxeur", selon un magistrat cité par RTL.

Il ne reste donc plus grand-chose du scénario initial qui avait poussé le conducteur à porter plainte et les agents de conduite à faire valoir leur droit de retrait, excédés par les agressions à répétition. D’après un enquêteur, "il y a un décalage certain entre l'incident, on ne peut pas vraiment parler d'agression, et la grève qui s'en est suivie."

Les policiers du service régional de police des transports ont reconvoqué le conducteur mardi, pour une nouvelle audition.

Europe1.fr avec Pierre de Cossette