Gitan tué : le gendarme mis en examen

Le gendarme soupçonné d'avoir tué par balles un jeune Gitan en juillet a été mis en examen.
Le gendarme soupçonné d'avoir tué par balles un jeune Gitan en juillet a été mis en examen. © MAXPPP
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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La mort du jeune homme de 22 ans avait entraîné une flambée de violence à Saint-Aignan.

La décision était très attendue dans le Loir-et-Cher. Le gendarme soupçonné d'avoir tué par balle un jeune gitan, lors d'un contrôle en juillet dernier, a été mis en examen vendredi à Blois.

Il plaide la légitime défense

Il est accusé de "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a annoncé son avocat précisant que son client est ressorti libre du bureau du juge d'instruction.

Par ailleurs, le gendarme, qui plaide la légitime défense, s'est constitué partie civile dans le dossier de la tentative d'homicide volontaire contre lui-même.

Soutenu par Hortefeux

Le gendarme a reçu vendredi le soutien appuyé du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui s'était rendu à Saint-Aignan au lendemain des violences. "Je tiens à manifester publiquement mon soutien moral et matériel à ce militaire aujourd'hui dans l'épreuve, à sa famille ainsi qu'à ses 97.000 camarades de la gendarmerie nationale", a déclaré le ministre dans un communiqué.

La flambée de violences à Saint-Aignan

Dans la nuit du 16 au 17 juillet, Luigi Duquenet, jeune gitan de 22 ans recherché pour un vol de 20 euros, avait été tué par balle. Le drame avait eu lieu, au terme d'une course-poursuite, lors d'un contrôle à Thésée-la-Romaine.

Sa mort avait entraîné une flambée de violences à Saint-Aignan puis dans plusieurs communes de la région.

Le parquet de Blois a ouvert deux enquêtes judiciaires parallèles, l'une sur le décès du jeune homme de 22 ans, l'autre sur les risques encourus par les gendarmes avant les tirs.