Garches : le service de cancérologie pédiatrique ferme ses portes

L'AP-HP avait programmé sa fermeture après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes font polémique depuis des années, mais elle s'était heurtée à la résistance de certains parents.
L'AP-HP avait programmé sa fermeture après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes font polémique depuis des années, mais elle s'était heurtée à la résistance de certains parents. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
GARCHES - La fermeture avait été accélérée en raison de tensions avec certains parents, qui refusaient le transfert de leur enfant.

L'INFO. Après plusieurs mois de protestation de plusieurs familles, l'unité de cancérologie pour enfants de Garches (Hautes-de-Seine) a finalement fermé ses portes, et tous les patients ont quitté le service. La direction des hôpitaux parisiens (AP-HP) avait décidé mardi d'accélérer la fermeture de cette unité de l'hôpital Raymond-Poincaré, initialement prévue le 21 août, en raison des tensions avec certains parents refusant le transfert de leur enfant.

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Des "solutions" ont pu être trouvées pour chaque patient et les familles ont accepté jeudi soir "les propositions de prise en charge qui leur ont été faites", selon elle. Deux patients ont été autorisés à rentrer chez eux et pourront en cas de besoin consulter dans un hôpital proche de leur domicile, a-t-elle assuré. Les deux autres ont bénéficié d'un transport médicalisé pour leur transfert dans un autre hôpital.

"Le combat continue". Carine Curtet, présidente d'Ametist, une association qui regroupe des proches de jeunes malades, a affirmé qu'"il n'y a eu, en amont, aucun dialogue avec des responsables de l'AP-HP comme cette dernière l'affirme", a-t-elle toutefois souligné. "Cette fermeture n'est pas une défaite. Le combat continue, le Conseil d'Etat ne s'est pas encore prononcé, ni le Défenseur des droits, Jacques Toubon", tous deux saisis par l'association, a poursuivi Mme Curtet.

L'AP-HP dit quant à elle rester "mobilisée pour maintenir le lien avec les patients" afin "d'assurer la continuité de leur prise en charge" à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, qui dispose d'un service pédiatrique ayant une expérience en oncologie, à l'hôpital Paul Brousse (Val-de-Marne) pour les adultes, ou ailleurs. Un bilan sera présenté mi-septembre sur l'état de cette prise en charge. L'AP-HP avait programmé la fermeture de l'unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes font polémique depuis des années, mais elle s'était heurtée à la résistance de certains parents.